La mésentente persistante ou les désaccords entre le salarié et son employeur ou entre collègues peuvent créer des tensions nuisant au climat et à la bonne marche de l’entreprise.

La jurisprudence considère donc que l’incompatibilité d’humeur ou les conflits de personnes constituent une cause réelle et sérieuse de licenciement.

Mais, là encore, l’employeur ne peut se contenter d’invoquer ce seul motif : il doit préciser les faits objectifs, imputables au salarié, motivant ce licenciement.

Lorsqu’il est prouvé que la mésentente n’est pas due au comportement du salarié mais à celui du chef d’entreprise, le licenciement n’est pas justifié. La même ‘solution a été adoptée vis-à-vis d’un cadre d’exploitation particulièrement mal accepté de ses collègues au point d’avoir fait l’objet d’une péti­tion de la part du personnel et de plaintes répétées de la part des représentants du personnel de l’entreprise. Aucun fait précis et objectif dans l’attitude ou le compor­tement de l’intéressé pouvant justifier cette antipathie n’ayant été apporté, la Cour de cassation a estimé que son licenciement était dénué de cause réelle et sérieuse.