On appelle accident de trajet l’accident dont peut être victime le salarié pen­dant qu’il effectue le trajet (aller ou retour) entre son lieu de travail et sa résidence. Pour que l’accident soit considéré comme un accident de trajet, il faut qu’il ait eu lieu à un horaire normal et que le parcours n’ait pas été interrompu ou détourné pour des motifs personnels et étrangers aux nécessités du travail.

L’accident de trajet : le trajet

Les tribunaux considèrent qu’il commence dès que le salarié quitte sa rési­dence, principale ou secondaire, pour se rendre à son travail.

L’accident survenu dans l’escalier de l’immeuble, dans la cour ou dans l’allée du jar­din est, en fonction de cette règle, considéré comme un accident de trajet.

Exemple : un salarié avait stoppé son véhicule devant chez lui et était descendu pour demander à sa femme d’ouvrir la porte du garage. Il a été victime d’un acci­dent alors qu’il regagnait son véhicule. Les tribunaux ont considéré qu’il s’agissait bien d’un accident de trajet.

L’accident de trajet : le lieu de résidence

Sont considérés comme lieu de résidence : la résidence principale du salarié mais aussi sa résidence secondaire et les lieux de séjour d’ordre familial (par exem­ple, le lieu de vacances familiales).

L’accident de trajet : le lieu de travail

Le lieu de travail s’entend de l’endroit où le salarié effectue sa prestation de travail (bureau, atelier…) mais également de la cantine ou du lieu où il prend habi­tuellement ses repas.

A ainsi été reconnue comme accident de trajet la chute dont a été victime un salarié en regagnant le réfectoire de l’entreprise pour y consommer le repas qu’il avait acheté au dehors. D’autres juges, en revanche, ont refusé la prise en charge d’une chute survenue pendant le trajet d’un salarié qui se rendait à la boulangerie pour acheter un repas.

L’accident de trajet : les interruptions et les détours

Si l’accident s’est produit alors que la victime avait interrompu ou détourné son trajet habituel, il n’est pas considéré comme un accident de trajet.

Mais lorsque le trajet a été interrompu ou détourné pour les nécessités de la vie cou­rante, l’accident, sauf s’il survient pendant l’interruption du trajet, est tout de même considéré comme un accident de trajet.

Sont considérées comme des nécessités essentielles de la vie courante les activités suivantes :

  • les achats de denrées alimentaires, de tabac, de médicaments, etc. ;
  • les arrêts pour déposer un enfant à la crèche ou à l’école ;
  • les arrêts chez un coiffeur ou dans un restaurant ;
  • les visites médicales, etc.

IMPORTANT

Si le salarié est victime d’un accident lors d’un trajet qu’il effectue pendant son temps de travail et sur instruction de son employeur, cet accident sera alors considéré comme un accident du travail, et non comme un accident de trajet.