Progressivement, le législateur a été contraint d’adapter les modalités de divorce aux mœurs de notre société, l’augmentation importante du nombre de divorce imposant l’apparition de procédures plus pacifiques et moins éprouvantes pour les époux.
Les réformes intervenues dans de nombreux pays occidentaux à la fin des années 60 ont permis d’ouvrir plus largement l’accès au divorce et ont promu l’idée d’une responsabilité partagée des conjoints par rapport à la
séparation.
La conception du divorce sanction, jusqu’alors prédominante, a fait place à celle de divorce faillite, à la recherche de solutions plus consensuelles.
Les réformes législatives réalisées ont voulu mettre fin aux combats judiciaires des époux, lesquels devaient produire des griefs détaillés, accompagnés de témoignages, qui ne faisaient qu’envenimer leurs rapports et
rendaient impossible la poursuite de relations entre eux.
Ainsi, l’accent a été placé sur la nécessité de parvenir à une gestion raisonnable des suites du divorce, que ce soit au plan économique (fixation et règlement des pensions alimentaires) ou au plan des relations entre
enfants et parents.
À la faveur de ces réformes, les modalités d’attribution des droits parentaux se sont progressivement transformées.
Les décisions relatives aux enfants ont ainsi été dissociées de la question de la part de responsabilité de chacun des époux dans le divorce.
Dès lors, les idées de séparation dédramatisée et de divorce négocié ont été privilégiées, en même temps que les considérations sociales et psychologiques du divorce étaient d’avantage prises en compte.
Cette évolution conduit aujourd’hui à penser que le divorce pour faute a perdu de son intérêt, la pension alimentaire, destinée aux enfants, ne dépendant pas de l’existence d’une faute, et la prestation compensatoire
pouvant être accordée à l’époux fautif.